Qu’est-ce que l’avantage comparatif ?

Au 19ème siècle, David Ricardo développe une théorie du commerce international, expliquant comment accroître les richesses d’un État.

Le postulat de départ de sa théorie est que le système économique de tous les pays doit permettre la libre circulation des biens et des services, en supprimant les taxes douanières et tout ce qui peut entraver le commerce ; on parle d’un système de libre-échange.

Ensuite, chaque pays se spécialise dans la production du bien dans laquelle il est le plus productif (c’est-à-dire là où il dispose du meilleur rapport entre son temps de travail et sa quantité produite).

Par exemple, au Portugal, une pièce de drap exige le travail annuel de 90 personnes, et un tonneau de vin, le travail annuel de 80 personnes. En Angleterre, une pièce de drap exige le travail annuel de 100 personnes, et un tonneau de vin, le travail annuel de 120 personnes. Le Portugal est donc plus productif dans les deux domaines ; il dispose d’un avantage absolu sur l’Angleterre.

Cependant, son écart de productivité étant plus important dans le domaine du vin  – puisqu’il faut 40 personnes en moins pour produire un tonneau de vin –, c’est dans ce domaine qu’il doit se spécialiser. On dit qu’il bénéficie d’un avantage comparatif.

Pour l’Angleterre, si sa productivité est inférieure à celle des autres pays, elle devra se spécialiser dans la production du bien dans laquelle elle est la moins mauvaise en comparaison des autres pays, c’est-à-dire ici, dans la production de draps. En effet, c’est là que l’écart de productivité est le moins grand, puisqu’il faut 10 personnes de plus pour produire une pièce de drap. Elle bénéficie donc d’un avantage comparatif dans ce domaine.

Si chaque pays se spécialise dans le domaine où il est le plus productif comparativement aux autres pays, le marché mondial pourra bénéficier des biens aux prix les plus attractifs possibles.

En effet, selon Ricardo, la valeur d’un bien dépend de la quantité de travail nécessaire à sa production ; on parle de « valeur travail ». De ce fait, plus le nombre d’heures de travail pour produire le bien est faible, plus son coût de production est faible, et donc plus son prix est attractif.

Pour Ricardo, c’est donc en spécialisant sa production dans ce qu’il sait le mieux faire et en participant au commerce international qu’un pays pourra accroître ses richesses.