Conséquences d’une mauvaise nouvelle sur notre système économique
Les grandes entreprises jouent un rôle important dans notre économie : elles font travailler beaucoup de sous-traitants et ont de nombreux salariés.
Pour rester compétitives, elles doivent avoir des projets. Lorsqu’elles sont dans l’impossibilité de les financer elles-mêmes, elles n’ont que deux possibilités : les financer par le biais des marchés financiers ou demander un prêt à la banque.
Lorsqu’elles vont chercher de l’argent sur les marchés financiers, elles émettent des titres (comme des actions ou des obligations). Ces titres sont achetés par les investisseurs et les banques à un prix, contre une rémunération future.
Ils sont ensuite achetés et vendus sur les marchés financiers. Leur valeur dépend du nombre d’investisseurs intéressés, c’est à dire du rapport entre l’offre et la demande.
Suite à une annonce négative (comme la crise grecque, le ralentissement économique, la faillite d’une grande entreprise ou d’une banque), les investisseurs et les banques sont moins confiants dans l’économie. Ils ont peur d’investir, ne veulent pas prendre de risques et donc ne veulent plus rien acheter. Il devient plus difficile pour les entreprises de monnayer leurs titres et de les transformer en argent.
Les entreprises vont alors chercher à emprunter auprès des banques. Les banques, présentes au cœur des marchés financiers, sont inquiètes de cette rumeur. Elles font moins confiance aux entreprises quant à leur capacité de remboursement. Elles leur proposent alors des prêts plus chers avec des conditions dissuasives.
Si elles ne peuvent pas trouver d’autres solutions pour obtenir de l’argent, elles devront renoncer à leur projet.
=> Elles vont annuler leurs commandes avec leurs fournisseurs et leurs sous-traitants. Ces entreprises sous-traitantes vont ainsi voir diminuer leur chiffre d’affaires prévisionnel.
=> Et elles vont également limiter les nouvelles embauches prévues.
Face à une mauvaise nouvelle qui influence l’économie, les ménages, eux aussi sont inquiets et préfèrent attendre que le contexte soit plus favorable avant de concrétiser leurs projets. Ils dépensent donc moins d’argent et c’est le chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises qui est touché.
Elles sont alors contraintes de réduire sévèrement les coûts pour survivre…
Elles font encore moins travailler leurs sous-traitants. Elles gèlent les salaires. Et sont parfois même dans l’obligation de licencier.
Et voilà comment une anticipation négative, des inquiétudes ou des ressentis peuvent faire dysfonctionner l’ensemble de notre système économique.